Dans la troisième année du projet, 2020-2021, dix universités ont complété l’Outil
Trent University, University of Toronto St. George Campus (UTSG), Bishop’s University, Camosun College, University of Guelph, University of Windsor, University of New Brunswick St. John Campus (UNBSJ), Dalhousie University Truro Campus, Ryerson University, et Lakehead University.
Introduction
Introduction
En plus des services, des politiques, de la documentation et des pratiques de santé mentale de chaque campus, l’OEC met en évidence les principales forces et lacunes des systèmes de santé mentale des campus.
Le CAT fournit des recommandations empiriquement étayées pour que les campus puissent améliorer la prestation de leurs services de santé mentale, leur réponse aux crises, l'intervention précoce et la promotion globale du bien-être.
Les étudiant.e.s qui participent au projet acquièrent une expérience et des compétences précieuses en matière de leadership en menant des recherches, en planifiant des actions de militantisme et en établissant des relations avec les décideurs.euses.
les étudiant.e.s de leur campus sont confronté.e.s et sont en mesure d'utiliser les données pour faire avancer leur militantisme.
Les étudiant.e.s reçoivent une lettre de référence de la part de Jack.org et sont crédité.e.s dans le Rapport National OEC (CAT)
Introduction
Recherche en ligne - les étudiant.e.s recueillent des données concernant la disponibilité des services, les caractéristiques du campus, le régime d'assurance maladie des étudiants, etc.
Entretiens avec l'administration du campus - les étudiant.e.s interrogent le personnel du centre des services aux étudiant.e.s afin de documenter les temps d'attente, les processus du centre, les aménagements universitaires. Pour ainsi acquérir une compréhension plus approfondie des politiques et des pratiques concernant la santé mentale et le bien-être.
Le personnel de Jack.org complète les résumés d'une page pour les campus et rédige le rapport OEC.
Le sondage auprès des étudiant.e.s est en cours d'élaboration. Les étudiant.e.s seront consulté.e.s sur la conception et le contenu de l'enquête.
L’enquête est distribuée aux étudiant.e.s sur le campus afin de mieux prévoir l'utilisation des services et les comportements de recherche d'aide.
Demande d'éthique pour l'enquête auprès des étudiant.e.s envoyée aux campus participants. Les étudiant.e.s peuvent être impliqué.e.s dans ce processus s'ils.si elles le souhaitent
Les étudiant.e.s utilisent les résultats de l’OEC pour informer leur militantisme + collaborer avec les décideurs.euses/intervenant.e.s du campus pour améliorer le paysage de la santé mentale dans leur établissement.
L’enquête est envoyée à l'ensemble des étudiant.e.s. L'enquête sera analysée par Jack.org et les résultats seront partagés avec les étudiant.e.s chercheurs.euses et les campus.
Le personnel de Jack.org rédigera des notes de synthèse pour chaque campus, ainsi que le Rapport national de l’OEC (CAT), sur lequel les étudiant.e.s chercheurs.euses seront reconnu.e.s.
Introduction
Pour l’ensemble des 10 campus étudiés à l’aide de l’OÉC cette année, le délai d’attente moyen avant d’accéder à des services de consultation, tel que rapporté par le personnel de bien-être étudiant, se chiffrait à 1,5 semaine pour une consultation initiale, et à 2 semaines pour une consultation de suivi. Pour les consultations initiales, certains campus affichaient des délais d’attente de moins de 24 heures, alors que les campus présentant les délais d’attente les plus longs affichaient des délais pouvant atteindre 2 semaines. Pour les consultations de suivi, le délai d’attente le plus court se situait à 24 heures ou moins, et pouvait atteindre 8 semaines dans certains campus. Plusieurs fournisseurs de services ont rapporté que la demande fluctuait en fonction de la période de l’année, ce qui influence directement les délais d’attente. Le personnel a rapporté que les délais d’attente étaient habituellement plus longs pendant les périodes d’examens, lorsque la demande pour des services en santé mentale s’intensifie.
Parmi les 10 campus étudiés, 8 offrent des consultations sans rendez-vous ou des rendez-vous la journée même pour ceux.celles dont l’état requiert une aide immédiate. Dans chacun des 10 campus, les personnes en crise de santé mentale peuvent être reçues immédiatement ou la journée même.
Les étudiant.e.s continuent à identifier les délais d’attente comme le principal obstacle dans l’accès aux services, et 67 % des répondant.e.s au sondage qui n’ont pas bénéficié de services au cours de la dernière année n’ont pas l’impression que les services dont ielles auraient besoin seraient disponibles rapidement. Améliorer les délais d’attente devrait demeurer une priorité des campus d’enseignement supérieur à l’échelle du pays.
La moyenne nationale de couverture d’assurance pour des services en santé mentale s’est chiffrée à 680 $ pour l’année scolaire 2020-21. La couverture moyenne par consultation était de 80 %, ce qui signifie que l’étudiant.e moyen.ne devait débourser de sa poche 20 % du coût d’une consultation hors campus.
Parmi les 10 campus ayant participé à l’OÉC cette année, 7 ont une stratégie pour la santé mentale. Une stratégie pour la santé mentale est un document qui présente un plan stratégique et une direction quant à la santé mentale des étudiant.e.s du campus, et le plan d’action de la haute direction de l’institution pour reconnaître les enjeux grandissants de santé mentale au sein de la population étudiante et y répondre. Au cours des 3 années d’application de l’OÉC, davantage de campus évalués se sont dotés de politiques pour la santé mentale à chaque année subséquente, ce qui pourrait indiquer une attention et un besoin grandissants pour un alignement stratégique sur les enjeux de santé mentale chez les jeunes.
Parmi les 10 campus participants, 6 ont un système d’alerte précoce en place. Les systèmes d’alerte précoce permettent à une faculté ou au personnel de guider les étudiant.e.s vers un soutien en santé mentale lorsque des signes précoces de difficultés de santé mentale sont détectés. Parmi les 4 campus ne s’étant pas dotés d’un système d’alerte précoce, 3 ont fait remarquer qu’ils travaillent présentement à l’établissement d’un tel système ou qu’ils planifient en développer un.
Parmi les 10 campus participants, 8 ont un plan de réponse ou un plan de postvention face au suicide. Ces plans sont essentiels pour prévenir les suicides en rafale, ainsi que pour diminuer les répercussions négatives d’un suicide dans la communauté.
Une formation en santé mentale est disponible dans chacun des 10 campus participants, où elle est par ailleurs obligatoire pour les conseillers en résidence. Ces formations demeurent optionnelles pour les professeurs, les membres du personnel et les étudiant.e.s. La formation en santé mentale peut augmenter la capacité d’une communauté à répondre à des inquiétudes de santé mentale chez les étudiant.e.s, et elle continue de représenter un aspect important de la santé mentale chez les étudiant.e.s.
Conclusions principales
Conclusions principales
Conclusions principales
Conclusions principales
D’abord et avant tout, Jack.org aimerait remercier les chercheur.euse.s étudiant.e.s des Sections Jack qui ont complété l’OÉC sur leur campus cette année:
Alexa Gavrilidis
Anabelle Ng
Ashley MacLean
Britney Porter
Chloe Boutros
Claire Fullerton
Claudia Munafo
Don-Pierre Burnett
Doris Zhu
Dakota MacWilliams
Jake Frank
Jessica Landry
Karling Luciani
Katarina Kolobaric
Katerina Servello
Katie Ireland
Laura Iruegas
Lauren Larsen
Lauren Renaud
Nathaniel Oriecuia
Natnaiel Dubale
Nayab Khurshid
Olivia Sulja
Pooja Sankar
Richard Moore
Sabrina Mastroianni
Samin Barakati
Sonia Catalli
Victoria Zhang
Warda Noman
C’est grâce à leur travail acharné que ce rapport existe, et nous sommes extrêmement reconnaissant.e.s pour leur dévouement à améliorer la santé mentale sur leur campus. Le Rapport de l’Outil d’évaluation du campus 2021 a été rédigé par Chelsea Cufaro et Stuart McHenry, avec l’apport et la direction de Holly Stanczak, ainsi que le soutien en édition de Danielle Kinahan. Un merci particulier à Klara Vanzella Yang pour son magnifique travail de design. Enfin, nous aimerions remercier Bell Cause pour la cause et la Fondation de la famille Rossy pour avoir offert le financement qui a permis la réalisation de ce projet.
Conclusions principales
Établir un système clair, fiable et robuste d’accommodements vis-à-vis de la santé mentale en classe est un important élément de la promotion de la santé mentale des étudiant.e.s. De façon anecdotique, les étudiant.e.s qui ont complété l’OÉC de leur campus ont fait remarquer que l’information était parfois difficile à trouver, et qu’il y a un grand désir d’uniformité dans la façon dont les accommodements en milieu éducatif sont consentis, ainsi qu’une tendance à préférer une voie centralisée par le biais d’un bureau des accommodements en milieu éducatif. Par exemple, différents participant.e.s à l’OÉC ont recommandé l’inclusion, dans le syllabus de chacun des cours, d’instructions d’application des accommodements en milieu éducatif.
En ce qui concerne les accommodements pour la santé mentale en milieu scolaire, les résultats concordent avec ce que les jeunes du réseau de Jack.org avaient rapporté. Les commentaires des étudiant.e.s qui ont participé à l’OÉC suggèrent que cette capacité d’accommodement pourrait faire un pas de plus avec la création d’un processus plus fiable et plus objectif pour les étudiant.e.s qui requièrent des accommodements.
Conclusions principales
Cette année, sur les campus participants à l’OÉC, le délai d’attente moyen se chiffrait à 1,5 semaine pour les consultations initiales non urgentes, et à 2 semaines pour les consultations de suivi, tel que rapporté par le personnel du centre de bien-être. Les délais d’attente demeurent stables par rapport à ceux relevés par l’OÉC de 2019-2020, alors que le délai d’attente moyen pour l’accès aux services par les étudiant.e.s était de 2,5 semaines. La première raison d’inconfort dans l’accès aux services en personne rapportée par les utilisateur.trice.s actuel.le.s des services (44 %) et les non utilisateur.trice.s des services (35 %) est le délai d’attente, qu’il s’agisse d’une expérience vécue ou d’une perception
Les campus participants de cette année ont exploré différentes façons d’aborder cet enjeu. Parmi les 10 campus, 8 offrent aux étudiant.e.s des services de consultation sans rendez-vous, allant des consultations urgentes et virtuelles aux consultations uniques dans la même journée, en passant par des consultations réservées le matin même par téléphone. De plus, 8 de ces 10 campus offrent des programmes de soutien par les pairs pour les étudiant.e.s confronté.e.s à des enjeux de santé mentale. Qu’il s’agisse de services le jour même, de consultations sans rendez-vous ou d’une forme ou d’une autre de soutien par les pairs, ces services peuvent atténuer les enjeux associés aux délais d’attente prolongés (CICMH, 2019).
Bien que l’on relève plusieurs similitudes parmi ceux.celles ayant rapporté avoir accédé aux services au cours de l’année dernière et ceux.celles n’y ayant pas accédé, de nombreuses distinctions ressortent parmi ces deux types de répondant.e.s. Ceux.Celles ayant rapporté avoir eu recours aux services au cours de l’année dernière ont une perception qui diffère de celle des étudiant.e.s qui n’y ont pas eu recours.
Les résultats indiquent que les utilisateur.trice.s de services ont généralement des perceptions plus positives des services offerts sur les campus. Parmi les utilisateur.trice.s de services, 61 % pensent que les services sont de grande qualité, alors que seulement 24 % des non-utilisateur.trice.s de services pensent que les services sont de grande qualité. De façon semblable, 54 % des utilisateur.trice.s de services ont l’impression que les services auxquels ielles ont eu recours étaient adaptés à leur vécu et à leurs expériences, alors que seulement 35 % des non-utilisateur.trice.s de services ont l’impression que les services ne seraient pas adaptés à leur vécu et à leurs expériences. De plus, près de 50 % de ceux.celles qui ont rapporté avoir eu recours aux services au cours de la dernière année ont l’impression que les services sont accessibles quand ielles en ont besoin et qu’ils ont répondent à leurs besoins, alors que c’est le cas de seulement 30 % des non-utilisateurs de services.
Autre distinction manifeste entre les deux bassins de répondant.e.s: la prévalence de la honte entre pairs. Pour ceux.celles ayant rapporté avoir eu recours aux services, la crainte du jugement des pairs était, à 26 %, la 5e cause mentionnée de leur inconfort à accéder aux services, tandis que chez ceux.celles ayant rapporté ne pas avoir eu recours aux services au cours de la dernière année, elle était, à 33 % la 3e cause mentionnée de leur inconfort à accéder aux services.
Malgré qu’aucune conclusion majeure ne puisse être tirée de ces données préliminaires, celles-ci indiquent tout de même le besoin de consulter et de sonder encore davantage ceux.celles qui n’ont pas eu recours aux services, puisque la honte et les perceptions négatives des services continuent d’être liées aux comportements de recherche d’aide de la population étudiante.
Cette année, les utilisateur.trice.s de services ont rapporté avoir eu recours aux consultations à ratio de 1:1 bien davantage qu’aux autres services. Les services de consultation virtuelle et en personne à ratio de 1:1 ont été les deux services les plus utilisés par les répondant.e.s, 64 % des utilisateur.trice.s de services ayant eu recours aux services de consultation virtuelle, et 36 % des utilisateur.trice.s de services ayant eu recours aux services de consultation en personne (probablement en raison des restrictions entraînées par la COVID-19). Parmi les 10 campus participants, 9 offraient des services de consultation par téléphone, et tous offraient cette année des services de consultation virtuelle, soit directement par le biais de leur centre de consultation, soit par l’entremise d’une tierce-partie dans le cadre des couvertures d’assurance maladie étudiantes. En comparaison avec les années précédentes d’application de l’OÉC, les étudiant.e.s ont rapporté des taux de satisfaction supérieurs vis-à-vis des services de consultation, ainsi qu’un usage accru des consultations virtuelles à ratio de 1:1 pendant la pandémie de COVID-19. Les recherches futures devraient continuer d’évaluer l’offre de consultations virtuelles des campus afin de déterminer si elle demeure une option prévalente malgré que les campus reviennent aux activités en présentiel. Parallèlement, les données recueillies par l’Outil cette année suggèrent que d’offrir aux étudiant.e.s l’option d’accéder à des consultations à distance est un développement positif pour l’accessibilité aux soins en santé mentale des étudiant.e.s.
Bien que de nombreux.ses étudiant.e.s aient eu recours à des consultations à distance, la connaissance et la fréquentation des autres ressources en santé mentale demeurent assez faibles. Les services autres que la consultation à ratio de 1:1 n’ont représenté que 24 % de tous les services que les répondant.e.s ont rapporté avoir utilisés au cours de l’année dernière. La demande pour les consultations à ratio de 1:1, ainsi que leur fréquentation, sont substantiellement plus élevées que celles de tous les autres services combinés. Un accroissement de la connaissance des autres options et de leurs bienfaits devrait pouvoir diminuer la pression exercée sur les services de consultation à ratio de 1:1, surtout considérant que tous les campus ont différentes options de services à leur disposition. Parmi les 10 campus participants, 8 offrent des programmes de soutien par les pairs, en virtuel ou en présentiel, par des bénévoles généralement formé.e.s en écoute active et en environnement sécuritaire et inclusif. Ces ressources ne devraient pas être considérées comme pouvant se substituer les unes aux autres, mais plutôt comme un ensemble d’options complémentaires pour offrir du soutien. La promotion du soutien par les pairs, jumelée à la disponibilité d’autres services moins intensifs, peut augmenter de façon significative l’accessibilité du soutien en santé mentale sur les campus. Si les étudiant.e.s parvenaient à connaître les services autres que ceux de consultation à ratio de 1:1, cela pourrait contribuer à réduire les délais d’attente et à accroître l’accessibilité.
Conclusions principales
L’OÉC identifie trois groupes-clés en quête d’équité qui présentent des besoins particuliers en santé mentale et qui sont souvent confrontés à un manque de ressources ou de services appropriés pour répondre à leurs besoins: les étudiant.e.s autochtones, les étudiant.e.s issu.e.s de la communauté 2SLGBTQ+, et les étudiant.e.s racialisé.e.s (CMHA, 2014). Au cours de la dernière année en particulier, on constate une reconnaissance grandissante des facteurs de stress supplémentaires en santé mentale pour de nombreux membres de ces groupes, sur la base de leur identité, notamment sous la forme de discrimination flagrante, des traumatismes intergénérationnels découlant du colonialisme et des suites du système d’orphelinats, et de l’oppression institutionnelle et structurelle continue.
Les jeunes, y compris ceux.celles de l’ensemble du réseau de Jack.org, ont identifié ces enjeux et nommé le besoin de ressources pour s’y attaquer. Cette année, les étudiant.e.s des campus participants à l’OÉC ont relevé que plusieurs de ces campus offrent un vaste éventail de ressources à ces groupes en quête d’équité; toutefois, les ressources spécialisées en santé mentale sont parfois absentes.
L’OÉC de cette année a révélé que plusieurs campus investissent pour répondre aux besoins particuliers en santé mentale des groupes en quête d’équité, soit en embauchant des conseiller.ère.s et des facilitateur.trice.s à identité intersectionnelle ou marginalisée, soit en offrant à leurs conseiller.ère.s et aux membres de leur personnel des formations en compétences culturelles et en intersectionnalité. Cela dit, dans le sondage de l’OÉC, 35 % des utilisateur.trice.s de services ont rapporté avoir l’impression que les services ne sont pas adaptés à leur vécu ou à leurs expériences. Il reste beaucoup de travail à accomplir pour faire en sorte que les services offerts en santé mentale répondent adéquatement aux identités et aux expériences vécues des étudiant.e.s, mais les données recueillies par l’Outil cette année indiquent des développements positifs.
Conclusions principales
L’OÉC demandait aux étudiant.e.s d’indiquer les trois facteurs principaux contribuant à leurs difficultés de santé mentale. Leurs réponses sont affichées dans le tableau ci-dessous.
Selon les répondant.e.s, les trois principaux facteurs de stress sont le stress scolaire, le stress financier, et le stress engendré par la pandémie de COVID-19. Parmi l’ensemble des répondant.e.s, 63 % ont rapporté que le stress scolaire était l’un de leurs trois principaux enjeux de santé mentale, alors que 40 % ont rapporté le stress financier, et 20 %, le stress lié à la pandémie de COVID-19. En outre, 54 % des répondant.e.s ont admis faire face à des obstacles de nature financière.